Les enfants de nuit
Grande admiratrice de 1984 de George Orwell, son roman favori, Ondine Elsholz imagine, dans Les Enfants de nuit, le rêve sous le prisme de la dystopie. Ainsi, pour que puissent rêver les hommes et femmes privilégiés “du jour”, dans l’ombre, doivent se sacrifier à la tâche, les travailleurs de nuit. Parmi ces derniers se trouvent notamment Alyssa, dont la profession semble taboue, ainsi que la narratrice de l’histoire, héroïne en quête d’émancipation…
Ondine vient de terminer sa première année d’architecture à Strasbourg. Une formation qu’elle complète par un apprentissage du piano et du jazz au Conservatoire. Son goût pour l’écriture s’est d’abord manifesté à travers la poésie, l’amenant à concourir pour le Grand Prix RATP, puis par la rédaction de nouvelles. Profondément intéressée par l’aspect pamphlétaire de la dystopie, l’étudiante déploie à travers ce récit une critique sociétale sur des sujets engagés tels que la lutte des classes et la prostitution. Une narration ponctuée de flashbacks, parfois déstructurée, et au plus près, comme chez l’écrivain Burroughs, du fonctionnement de l’esprit humain.