L'insouciance

En s’amusant des clichés du cinéma SF, opposant des civilisations exemplaires à une espèce humaine immorale et destructrice (Avatar, La Belle Verte…), Alix Aubert dresse avec L’Insouciance, le portrait d’un monde futuriste (un peu trop) idéal. Plus de guerres ou de lutte des classes, et des Hommes en totale harmonie avec la nature : la Terre de 2050 partage bien des similitudes avec le paradis extraterrestre de James Cameron. Une vie si paisible qu’elle en devient lassante, et qu’une agence de voyages propose à ses riches clients de revivre, le temps d’un séjour, les déboires d’antan… 

Après deux années de philosophie, Alix est revenue à sa passion première pour la bande dessinée en entrant à la HEAR de Mulhouse, puis à celle de Strasbourg, en section Communication. Elle intégrera à la rentrée le cursus Illustration. Appréciant l’absurde, elle utilise ici comme ressort comique des effets d’accumulation, pour tourner des situations en ridicule. Excès de mièvrerie ou de cynisme lui permettent aussi bien de moquer les discours marketing faussement vertueux (greenwashing, etc.) que la « glamourisation » des modes de vie des populations défavorisées, perçue dans certains milieux artistiques. Humour grinçant garanti !

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@axil2000