Stefan Schulz vol.1 et 2
Point de départ de ce diptyque, et triptyque en devenir, le décès de Stefan Schulz, un résident d’EHPAD, suscite plusieurs réactions émues au sein du personnel. Mort dans l’indignité, suite à des maltraitances répétées, il fait s’interroger Sonia, puis Madih, deux aide-soignants, sur les défaillances du système de santé, leur rapport au patient et leurs propres négligences. Comment en vient-on à délaisser une personne pour qui on éprouve pourtant de la tendresse ?
Nourhizomes a été cofondée par la dramaturge Manon Fattal, sa sœur Marie, responsable administrative et Jeanne Arnold, chargée de production et de diffusion. La compagnie réunit également les comédiens Antonio Maïka (Madih), Mathilde Toussaint (Sonia), Emma Geitner (Dr. Hélène), Marceau Oppermann, Maxime Clerc, Quentin Brucker. Fille d’une famille franco-libanaise, dont le côté paternel a connu l’exil, Manon écrit sur les questions d’identités et de traumatismes générationnels. Rédigée en une nuit, dans un sentiment d’urgence, Stefan Schulz fait écho à son enfance, lorsque son père était directeur de maison de retraite. Incisive, mais sans jugement vis-à-vis des soignants, la pièce alerte sur cette perte de sens, pourtant essentiel au métier, tout en invitant à une reconnexion apaisée avec nos aïeux. Bouleversant.