TOUS LES HÉROS SONT DES LÂCHES
C’est une vision négative du courage que l’autrice nous propose dans Tous les héros sont des lâches. Dans une société autoritaire au sein de laquelle se déroule chaque mois la Grande cérémonie mensuelle de motivation personnelle, l’héroïsme est la valeur la plus convoitée. Pour le narrateur, aucun doute n’est permis, le courage qui découle de l’héroïsme est une bêtise qui conduit à la mort. Lui se considère comme faible, en opposition avec les Forts désignés par le gouvernement. Et pourtant, il semblerait que dans cet univers, les tentatives de résistance soient elles aussi célébrées comme des actes de bravoure.
Lisa entre en deuxième année à Sciences Po Strasbourg. Sa passion pour l’écriture s’est développée pendant la pandémie de Covid-19. Elle lui a permis de s’évader en construisant des univers fantastiques, éloignés de notre réalité. Le texte présenté ici est le premier auquel l’autrice appose un point final. Il est découpé en six parties, suivant chacune le développement psychologique du narrateur. Nous pouvons y voir un clin d’œil aux six chapitres du manuel de l’héroisme distribué chaque mois par le gouvernement. Au cœur de ses textes, elle accorde une grande importance à la psychologie des personnages. C’est d’ailleurs une force que l’on retrouve dans la nouvelle, qui nous présente le monologue interne d’un protagoniste désabusé.